INTÉRIEURS-FLEUVE/THE LIMITS OF CONTROL
DIANE MADER
L’infini
Dès le début, je me suis dirigée vers l'infinité que m'évoquait le fleuve. Ainsi, j'ai décidé de faire une expérience avec des fils, qui pour moi représentent l'infini. En effet, un rouleau de fil donne l’impression de ne jamais se terminer, comme pour un fleuve.
Pour un premier essai, j’ai utilisé de la laine. J’ai donc coupé plusieurs fils et attaché leurs extrémités à des petits clous afin qu’ils soient tendus, pour représenter l’horizontalité du fleuve. Le cadre choisi a permis également de rentrer dans cette horizontalité.
La deuxième étape de mon expérimentation a été de créer un mouvement, en soufflant sur les fils. En ralentissant la vidéo de ce que j’ai produit, des vibrations ont été créées ainsi que le son de mon souffle, qui rappelle le bruit des vagues. Mon objectif était de représenter le flux du fleuve.
Ensuite, j’ai fait la même expérience mais avec du fil à coudre, dans l’intention de faire disparaître la matière. De plus, j’ai ajouté dans mon installation des feuilles blanches pour disposer un fond blanc.
Ces changements ont permis un résultat plus abstrait. On devine plus l’échelle de l’espace dans lequelle on rentre, ce qui renvoie à l’infinité du fleuve.
SOUVENIR
Mon plus beau souvenir que m’évoque le fleuve ou la rivière date de 2017. C’était en Iran. Je passais des vacances avec ma famille : mes parents, ma sœur, mes cousins, mes cousines, mes oncles, mes tantes et ma grand-mère. Nous avons voyagé de Mashhad à Mazandaran située le long de la côte sud de la mer Caspienne, en voiture. En effet, nous avons pris plus d’une journée pour y arriver. Durant ces longues heures de route, nous nous sommes arrêtés plus d’une fois pour profiter des paysages qui nous entouraient, au milieu des forêts ou aller près de la plage, pour manger ou pour prier. Par ailleurs, lors de notre voyage, nous sommes restés dans une maison de vacances, à Chabestan, qui se trouvait près d’une rivière. Celle-ci apportait une telle fraîcheur, qu’on en oubliait la chaleur du pays.
Ainsi, on allait se balader près de la rivière et on allait y tremper nos pieds. Dans cette maison isolée en pleine nature, on avait un sentiment de sérénité. Cette rivière procurait une ambiance calme et apaisante. Si bien qu’on voulait y rester une éternité.
