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JULEN LAMIABLE

Ce qui me fascine c’est la possibilité spatiale d’un fleuve. L’homme étant un être qui perçoit l’espace en trois dimensions le fleuve est une anomalie. En effet, il s'écoule. On ressent son mouvement et son bruit. Nos sensations vont au-delà du visuel. On observe donc un cours d‘eau en quatre dimensions. L'espace X Y Z et le temps qui lui est relatif selon tous les individus d’un point de vue physique, cartésien et sentimental. Ensuite la spatialité d’un fleuve crée une nouvelle ligne d’horizon. Elle change le paysage et change les perceptions de l’espace.
À l’époque baroque, les architectes se sont lancés dans une quête de reproduction de l’infini dans l’architecture. En réalisant ces expérimentations les architectes ont découvert que l’œil humain pouvait appréhender les distances par rapport à un point fixe jusqu’à environ trois cents mètres. Au-delà l’homme est incapable de prédire avec précision les distance qui le sépare d’un point fixe que pourtant il voit. Par conséquent au-delà de trois cents mètres l’être humain ressent la sensation d’infini.
J'ai donc déduit la chose suivante : sachant que la vitesse du son est d’environ trois cent quarante mètre/seconde l’être humain ne peut évaluer la distance qui le sépare d’une entité qu’il pourrait entendre avec plus d’une seconde d’écart entre le son l’émission et la réception du son de l’oreille humaine. C’est une des raisons pour laquelle je trouve la Garonne à Bordeaux plus reposante que la Seine à Paris.
L'infini me semble plus reposant et plus propice à la méditation.

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