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JUSTINE SIMÔES

JOURNAL DE BORD D'UN MATELOT

En quelques jours, notre quotidien, nos habitudes, nos convictions et nos certitudes ont basculé dans un monde flou et mouvant. Suite à la propagation rapide et incontrôlable de l'ennemi invisible, nous avons dû nous confiner dans nos maisons, appartements, studios ou encore collocations en 24h. Ces espaces connus, appropriés par de la décoration, vécus depuis parfois plusieurs années, nous sont plus que familiers. Et pourtant, en cette période étrange, ces espaces qu'on voit tous les jours, deviennent instables, incontrôlables et imprévisibles comme le courant d'un fleuve, comme le va-et-vient de la mer. A l'intérieur, tout devient flou. On perd nos repères : Quelle heure est-il ? Quel jour on est ? Où est le haut ? Où est le bas ? On essaye de se rattacher à une routine précise et constante comme à un radeau solide et flottant pour ne pas se laisser couler et aller à la dérive. Cependant, le courant est parfois trop fort et on perd pied. On se débat, on persiste, on essaye de revenir à un quotidien normal, mais rien n'est normal. Faut-il vraiment essayer de la contrôler ? Peut-on vraiment dompter la mer ?
Il est nécessaire pour ne pas devenir fou d'accepter de ne pas avoir le contrôle et de suivre le courant.

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SOUVENIR

Mon fleuve à moi, est large et en perpétuel mouvement. D'une couleur marron, il se fond dans le paysage de la forêt. Il me suit et m'accompagne lors de mes balades et surtout lors de mes courses à pied. Sa douce mélodie m’apaise et m'encourage, dans les étapes les plus difficiles de mon parcours. Souvent, il me permet de découvrir d'autres lieux jusqu'alors inconnus. Je traverse avec lui de nombreux paysages : la campagne, des parcs, des villes, des bois. L'été, il embellit la forêt par les rayons du soleil qu'il revoit sur les feuilles. L'hiver, il détruit des maisons et rend souvent inaccessible les chemins. Selon les paysages, il est aimé, nécessaire, caché ou rejeté par les êtres humains. Ce fleuve, appelé la Marne, est le témoin de nombreuses histoires individuelles mais aussi de l'Histoire universelle. Son histoire à lui, a créé les souvenirs de mes courses à pied.

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Plan et organigramme de mon espace de co
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