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DORINE COLLADO-CADIN

IMMERSIONS

Il s’agit d’un travail sur l’immersion et la saturation d’un liquide dans un solide. Le liquide employé est l’eau, les solides sont la farine, le sucre et le sable. Ce travail est réalisé dans une bouteille de verre afin d’observer en transparence la relation qui se créé entre le liquide et le solide. Le sujet de ce travail est tourné comme une expérience scientifique, presque dans l’attente d’une réaction chimique.
Par un système de goutte à goutte, l’eau remplit progressivement la bouteille. Le spectateur est témoin de cette expérience et établir un rapport de ses observations. L’eau pénètre-t-elle dans le solide ? De quelle manière l’eau pénètre-t-elle dans le solide ? A quel instant T l’eau sature-t-elle le solide ? A quel instant T l’eau sature-t-elle la bouteille ? Le solide se dissout-il ?
Trois vidéos ont été tournées pour chacun des solides. Toutes les vidéos peuvent être analysées indépendamment des autres mais tout aussi être comparées.
L’expérience auditive est également au cœur du travail. Chacune des gouttes qui tombent dans la bouteille émet un son. La note devient plus aigüe à mesure que la bouteille se remplit. Le spectateur est invité à constater ces changements de tonalités.

DORINE COLLADO-CADIN: Artistes
DORINE COLLADO-CADIN: Pro Gallery

Souvenir


Lorsque j’étais en classe de CM1, j’ai eu la chance de pratiquer un sport assez peu commun en école élémentaire : la voile.

Par groupe de deux ou trois, nous naviguions tous les mardis après-midi de mars sur l’Ile de loisirs du Val de Seine de Vernouillet à bord de petits bateaux appelés « équipes ». A cette époque, ma mère, qui était devenue très amie avec mon institutrice nous accompagnait toutes les semaines. Ces mardis après-midi étaient pour nous une réelle partie de plaisir et j’étais ravie de faire de la voile qui est une activité que j’affectionne depuis toute petite.

Nous étions tous bien équipés d’un change bien chaud pour naviguer ainsi que d’un second, au cas où nous tomberions à l’eau… Possibilité qui n’était pas à exclure et qui aurait impliqué un bain froid dans la Seine, une douche froide dans les cabines du centre de loisirs ainsi qu’une fin de journée au froid en attendant nos camarades en plein mois de mars. Brrr… Heureusement aucun de nous n’était encore tombé.

Un jour, mon père m’a fait la surprise de se rendre disponible et de nous accompagner au cours de voile. Ravie de lui montrer nos exploits, je me suis installée dans un « équipe » avec un ami qui avait, lui aussi, souvent fait de la voile. Les bateaux étaient tous au mouillage au bords de la baie. Pour nous en extraire, tous nos bateaux accrochés en file indienne étaient remorqués par le bateau à moteur de notre moniteur.

Ce jour-là, nous nous sommes installés dans le bateau le plus proche de la plage. Il ne devait même pas y avoir un mètre de fond si bien qu’en plus de nous retrouver les derniers de la file indienne, nous ne pouvions pas mettre la dérive au risque de l’abimer.

Le moniteur nous rassure : ne vous en faites pas, vous pourrez la mettre une fois qu’il y aura plus de fond.

Et nous voilà tous tirés par le bateau à moteur… Dès les premières secondes c’est la cata… Sans dérive, notre bateau bascule rapidement et nous sommes projetés dans l’eau. Tout est allé très vite : on n’a même pas eu le temps de crier qu’on s’est retrouvé la tête sous l’eau froide, la respiration coupée. On a mis du temps à réaliser ce qui nous arrive. Quel échec… Toute la classe finie par nous apercevoir. Un moniteur-assistant nous sort finalement de l’eau alors que tous les autres s’éloignent de la plage en compagnie de mon père qui m’avait si exceptionnellement accompagnée.

Après le bain froid dans la Seine, une douche froide dans les cabines du centre de loisirs nous avons passé tous les deux la fin de journée au froid en attendant nos camarades en plein mois de mars. Brrr…

DORINE COLLADO-CADIN: Texte
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