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NICOLAS REGNARD

FIGE

Cette vidéo témoigne de la manipulation de l’espace et du temps. L’eau sortant du robinet est soudainement figée. A partir de cet instant, l’environnement entre dans une certaine liberté avec une succession de gouttes heurtant la surface de l’eau.

Nous notons trois temps distincts : le bout du tuyau, le levier d’activation et la surface d’eau.

Le levier d’activation ne bouge pas et ne fait l’objet d’aucune interaction humaine rentrant dans une incohérence car le robinet s’enclenche bien en début de vidéo.

La surface d’eau est quant à elle, la partie la plus vivante et la plus animée de la vidéo. Nous pouvons y voir, des ondes d’eau se propager parfois à l’envers dans le but de renforcer le trouble perceptif que l’on ressent en regardant la vidéo.


THE CLIMB

Une ascension lente et silencieuse d’une goutte d’eau, suivie de la rapidité et de l’agitation de sa chute. Lenteur/accélération, calme/agitation, réalité/mirage, ce sont toutes ces oppositions que The Climb essaye de faire ressentir au spectateur.

La formation de la goutte crée une fascination, une attente de la chute maintenant inévitable. Le temps parait alors comme ralenti, la goutte d’eau semblant mettre un temps infini à se créer. Cette dernière, attirée vers le haut, son bruit amplifié et déformé mène à une disparition progressive de nos repères.

La vidéo a pour but d’être mise en boucle pour lui donner une certaine dimension intemporelle comme un cycle qui n’a pas de finalité. La référence majeure de cette proposition est les travaux de Bill Viola, ce dernier ayant eu au travers de ses œuvres l’habitude de « sculpter le temps ».

NICOLAS REGNARD: TeamMember
NICOLAS REGNARD: Pro Gallery

SOUVENIR

Un jour lorsque j’avais 7 ans, j’ai participé à la construction d’un plancher sur un fleuve. Ce fut une activité particulièrement marquante pour moi car il s’agissait de construire sur l’élément instable qu’est l’eau. Bien que réunir des morceaux de bois flottant me permettait de rester à la surface, il y avait toujours en moi cette peur de sombrer dans les entrailles des flots. En effet, tenir en équilibre sur une telle surface mouvante n’était pas chose aisée. Avec du recul, ce qui me perturbait n’était pas tant cette peur qui m’envahissait, mais plutôt de passer du plancher dans un milieu qui m’était inconnu, d’un univers solide où je pouvais marcher librement à un univers liquide en constant mouvement. Il m’a fallu un certain temps avant de m’imprégner de ce nouveau milieu. Au final je ne suis pas tombé dans l’eau, et le plancher en bois fut construit sans encombre. Lorsqu’on a 7 ans, nous sommes toujours en quête de découverte du monde qui nous entoure, j’étais à la fois émerveillé et terrorisé à la vue de ce nouvel environnement. Je trouvais ce souvenir pertinent en rapport avec la problématique souvent mentionnée dans le cadre de ce projet : le passage d’une matérialité à une autre.

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